• 05*1915 janvier du 1 au 31 Bauzemont, Parroy, Einville ....

    06*1915 janvier du 1 er au 18

     

     

    1er Janvier (1915) - (Saint Nicolas du Port ) - 06*1915 janvier du 1 er au 18

    Rassemblement de la Cie à 9h. Souhaits du capitaine : Vive la France !

    Séance récréative, Chapelle Notre Dame, rue Bonnardel.

    Je reçois des lettres de Russie ; de Marie et Mme Astafieff.

    Un aéro allemand survole St Nicolas ; quelques coups de fusils sur lui.

    2 janvier. Le bataillon va aux bains à Nancy ; je demande au Capitaine la permission de ne pas marcher; 

    à 8h je vais consulter le Dr <Haour> pour une douleur au côté; rien au poumon ; un peu de fièvre ; névralgie  intercostale. Aspirine, quinine, ouate.

    Je vais au rapport de la place, je le porte au Colonel ; puis je touche du chocolat et des friandises venues de  Chamonix et de La Roche, pour le bataillon. Le fourrier Ravanel, 7eCie, est de Chamonix; il connaît les  <Tournier>.Rentrée du bataillon vers 3h ; Thomé attend avec ses clairons ; il a mis le sabre de j'adjudant  Vittet.

     

    3 Dimanche. Lettre recommandée de Marie du 7 déc06*1915 janvier du 1 er au 18 embre, avec lettres  des enfants et une carte d'elle, du 10 déc. Ils se préparent à aller à  Varsovie (comme je le sais par une dépêche du 11 Déc.)

    À 3 h séance récréative – Comme le 1er janvier. Soir nous jouons aux  cartes. Il pleut, il pleut.

     

    4 Janvier. Lundi, pluie, soleil ; soir, manœuvre du bataillon. En rentrant  de St Nicolas, 1 carte de Marie du 4 décembre, une de Mr Debolsky et  une dépêche de Marie du 29 décembre m'annoncent qu'ils sont à Kielce.  Hélas ! Justement, les journaux annoncent qu'on s'est battu le 31 entre  Woszczowa et Kielce, avec succès pour les Russes heureusement !

    5 janvier Trois aéros autrichiens ont jeté 10 bombes sur Kielce !  Espérons que c'est sur la gare.

     

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    5 janvier Après-midi, marche de bataillon par Rosières le Haut, rentrée par le bas.

    Vu des dragons à la promenade. L'un nous raconte (un lieutenant) les campagnes du 12è Dragons. Il a vu le 58 e d'Infanterie jeter sacs et cartouches pour aller au feu. Les 12è Dragons étaient avec nous le 22 novembre, à Réchicourt, quand une brigade de Metz nous a contre-attaqués.

     

    6 janvier. Les Rois. Rien de particulier. Le soir prise d'armes à 9h une fusée dans St Nicolas. À 5h je porte au Col Terris une lettre de Kielce.

    7 janvier Noël russe. Lettres aux enfants. Préparatifs de départ pour demain. Je reçois une lettre de Mme Labrune me disant que son mari m'a écrit et qu'elle m’a envoyé un paquet de friandises avec le passe-montagne demandé. Mme Dauphy me remplit mon bidon d'un quart de vin vieux. Je lui ai offert une pince à sucres et tous ensemble, 6 cuillères à café . Pour Noël, nous avions offert un pendentif à Mlle Yvonne - Je fais une visite à Mme Bieltz, 1 rue du jeu de Paume, où j'avais mon lit ; la Grand mère, le père et la mère (malade) deux filles.

     

    8 janvier. Départ du campement à 6h 1/2. Je pars pour la liaison, avec la 3e colonne à 8h 1/2. Déplante me dit que nous allons à Lunéville, caserne de Stainville (2e chasseurs).

    Après le vent terrible de la nuit (nouveau coup de projecteur entre St Nicolas et Nancy), malgré le temps nuageux, il ne pleut pas jusqu'à Lunéville. Nous passons par Dombasle, Sommerviller, Anthelupt (ferme de Léomont sur la hauteur, dévastée) tombes, Vitrimont à droite et forêt de Vitrimont, enfin Lunéville ; nous laissons sur la droite, derrière la forêt de Vitrimont, Blainville-sur-l'Eau et Mont-sur-Meurthe. Nous entrons dans Lunéville, passons sur deux ponts sautés, devant le palais Stanislas, longeons le champ de Mars et venons aux casernes.

    Le colonel Terris, Ct la brigade, vient visiter le casernement. Le soir, je vais en vain chercher des lettres ; j'échoue dans un restaurant où je trouve Pillet et Dessaix ; dîner pour 25 sous. Rentré au quartier à 8h 1/2 sous la pluie. Journal et coucher, après quelques lettres.

    9 Janvier. Lever, nous déménageons (la liaison du 6e bataillon) de la caserne de Stainville (où est la brigade et le 223) à la caserne Diettman (5e baton). Local sans feu, porte cassée. Rien de particulier. Reçu une carte de Marie du 14 décembre.

    10 janvier Dimanche . Repos, quartier déconsigné.Nous mangeons à la cantine de Stainville (mess commun pour nos 5e et 6e Cies et le bataillon du 223) - Nous installons un poële et réparons la porte. Après déjeuner, promenade en ville avec Grange (Gangolph) sergent porte-drapeau. Visitons l'église St Jacques où est le tombeau du roi Stanislas Leszczynski. Retour à Diettman. Ordre du général de Division de rentrer au quartier.

    Un aéro français passe – Dîner à Stainville, rentrée. Écrit cartes et lettres - Reçu paquet de Mr Girard. Remis mandant de 40 fr du Cr Lyonnais au vaguemestre. Il fait chaud dans la chambre, ce soir nous n'aurons pas froid comme hier.

     

    11, lundi. Pluie. Vie de caserne - D'Annecy, un convoyeur a amené des colis. J'en ai un gros de Mr Labrune: 13 paires de gants, 8 p. de chaussettes, 4 passe-montagnes; cache-nez; 4 pl. de chocolats; 1 tomme, 6 bougies, 1 saucisson, 2 boîtes de pastilles (Guyot et Valda). Reçu un autre paquet des Péthellaz : 1 poulet à la gelée, 3 paquets de cigarettes, 1 p.montagne, 1 paire de chaussette, 1p. de gants, 2 plaques de chocolat Mazet. Nous mangeons aussitôt la moitié de la tomme avec du vin blanc. Soir, lettres.

    06*1915 janvier du 1 er au 18 12 janvier mardi. Le régiment se rend en pèlerinage à Rehainviller, visiter les champ de batailles de Mont et R. 1

    Départ à 12h 30 ; gare, ponts sautés, la Meurthe; champs pleins d'obus. Hérimenil à gauche, puis Rehainviller - Trous d'obus, maisons démolies, trouées.

    En sortant du village, bifurcation sur Mont, à droite; halte; trompettes de Dragons qui défilent.

    À la bifurcation, une ferme où le colonel et le commandant ont passé la nuit dans la cave; tout autour, tombes isolées dans les champs ; tombes collectives à gauche et à droite de la route; presque toutes appartiennent au 223. Une crête nue avec des tranchées creusées par ma Cie; C'est ici que Joris a été nommé s/lieutenant.

    Le 1er bataillon arrive ; le colonel Orsat vient voir la ferme. On se remet en marche pour rentrer et défiler devant le drapeau, au son des clairons.

    Pluie, j'ai mis mon imperméable en toile cirée. Je rentre très fatigué de cette marche de 10 kilomètres, étourdissements, on me dit que j'ai la mine toute jaune. Nous mangeons la moitié du saucisson de Mr Labrune. En montant l'escalier de la cantine, pour dîner, je tombe, coup sur la rotule, étourdissement.

     

    13, mercredi – Rien - Pas de lettres; touché mon mandat de 40 fr ; reçu un passe-montagne de Mme Bouvier. Ah ! J'oubliais; il ne pleut pas;

    Et comme toute la nuit, notre canon a tonné et continue encore le matin et toute la journée. 3 avions allds viennent vers 8h survoler Lunéville et filent vers Nancy. À midi, 4e avion; on lui envoie une 15 d'obus, sans résultats, à 2h, un 5e vient sur nous, vire et envoie 2 bombes ; bruit formidable, sans résultats. Il s'en va, salué par quelques coups de canon. La canonnade de notre artillerie lourde continue: sourds grondements qui ébranlent tout. Il y a quelques jours un train blindé alld est venu tirer vers Badonviller. Dans la nuit du 12 au 13, le 31e chasseur a fait une attaque.

    J'ai remis ce matin ma demande pour l'intendance au Capitaine; il dit que je dois d'abord passer la visite.

     

    14 Rien - Reçu passe montagne de Marie Bouvier le 13. Sa lettre le 14 - Je me sens mal, étourdissements - palpitations. C'est la 5ème nuit que je ne dors pas .

    15 - Je passe la visite après une bonne nuit de sommeil. Le Major Bergeret me déclare « apte » à continuer la Campagne.

    Il parle au capitaine qui me promet qu'il fera son possible pour m'épargner des fatigues.

    Reçu 1 lettre du Matin, une lettre de l'abbé J. Marie et le journal l'Industriel.

    Le génie fait sauter un obus de 77 devant la caserne, sur le champs de Mars.

    Tremblement de terre en Italie. Par suite de crue de l'Aisne, insuccès au nord de Soissons.

     

    16 Janvier, samedi =  Tempête de neige et de pluie.  Lettre de Chabert, rien de Russie ! Pourquoi ?

    L'attention se détourne des champs de bataille pour suivre le travail des Diplomates; les Roumains, les Italiens ? Les Japonais ?

    Le soir nous allons boire une bouteille de Bourgogne au café du Progrès. Les s/off de la 23e y dînent. Partie de billard avec Pinget.

    On parle de départ pour lundi aux Avants-Postes

     

    17 janvier, dimanche. De 6 à 8h, permission d'aller à l'église.

    Nous partons dans la nuit ; le 1er baton et la 6e (24e Cie) vont à Einville, la 2 e (3 Cies) à Bauzemont aux A.P.

    Départ par alerte à 1h. Du matin : la liaison sous mes ordres : 1 peloton de chasseurs des Cies d'A.P (21,22,23) et les téléphonistes.

     

    18 janvier - Départ 1h, il neige un peu, route mouillée. Traversée interminable de la ville; faubourg d'Einville incendié.

    Il fait noir, neige, assez froid ; j'ai mis ma dalmatique en toile cirée et mon passe-montagne. Nous passons à Einville, halte au pont sur le canal, à 1 kilomètre d'Einville, vers Bauzemont ; Arrivée à Bauzemont, j'y laisse mon sac et je vais avec le Capitaine Roubertie accompagner le peloton Gebs à la cote 283 (entre Bures et la forêt de Parroy).

    La neige tombe fort ; nous pataugeons vers la Fourasse et faisons à rebours la route du 22 nov.; puis obliquons à droite, retombons sur le canal près d'Hénaménil et grimpons à gauche dans un mauvais chemin, avec rails de voie étroite. Arrivée à la grand'garde par une pente avec escaliers, chaque marche pleine de boue très liquide ; couloir fangeux, abri avec plafond de poutres en fer, de bois, de paille ; le téléphone est là. Les officiers préparent les consignes, se renseignent sur le secteur.

    Pendant la relève, je vais boire une tasse de bouillon aux «cuisines» du 36e. Je vais voir le poste de la Cie voisine installée auprès du pont sur le canal, toujours en pataugeant dans la neige fondue et la boue glacée. Retour vers 8h, par la route qui longe le canal, de l'autre côté, route sèche, excellente.

    Arrivée à Bauzemont vers 9h, je m'occupe de cantonner le 2 e peloton de la Cie qui vient d'arriver ; il faut attendre que les locaux soient désinfectés par le service de santé du 36 e colonial que nous remplaçons.

    Le capitaine m'envoie me reposer. La liaison est installée dans le château de Bauzemont; nous avons un poële, 2 lits et 2 sommiers par terre. J'installe mes affaires et vais boire un bol de chocolat au lait dans le village; à tout hasard j'achète 2 œufs pour 10 sous. Installation et nettoyage des tuyaux du poële, feu ; je me couche un moment. À midi nous mangeons mon poulet à la gelée. J'y ajoute mes 2 œufs et du chocolat. Ce soir, le convoi arrive et nous aurons un dîner.

    Je reçois une lettre d'Alik (du 27déc.),une carte de Marie du 15/12 et une lettre de Mme Seudra de Chambéry.

    Dîner. Il gèle ; tasse de café à la popote des officiers, cigares écrit quelques cartes. Coucher avec une brique chaude pour me réchauffer le ventre (j'ai un peu de coliques) et les pieds.

     

    19 janvier mardi. On nettoie la chambre, on installe une table à écrire; je monte mon sommier sur deux supports et je trouve une table de nuit. Je balaye un coin, je trouve des rideaux et portières pour servir de couvertures.

    Journée calme - du canon vers Pont-à-Mousson tonne avec fureur ; le 75 s'en mêle vers Moncel. Il gèle.

     

    20 janvier. Rien de particulier Avions – Canons

    Reçu une lettre d'Alik du 30 déc. et lettre de Cibaud du 16 janvier -

     Dans la nuit, vers minuit, deux cyclistes mont06*1915 janvier du 1 au 16 - 17 au 31 Bauzemont, Parroy, Einville ....ent d'Einville, du colonel.                              Le Ct nous réveille Boisier et moi et nous remet un pli pour les grandes gardes en avant (à gauche) du canal, à 283 et à Parroy ; nous allons réveiller les cyclistes de nos  compagnies qui partent à bicyclette le long du canal de la Marne au Rhin ;                          il gèle, temps assez sombre. À 3h, je vais annoncer au commandant que les cyclistes sont rentrés et que l'ordre est transmis.

    21 janvier. Pas de lettres, sauf une du receveur des postes d'Annecy m'avisant que sa Poste Restante n'a rien reçu pour moi. Il commence à dégeler, il pleut.

    Hier, une patrouille du 333, devant Arracourt, à tué un officier allemand, 2 soldats et rapporté un blessé après avoir dépouillé les morts de leurs équipements .

    Le capitaine Roubertie chasse le sanglier dans la forêt de Parroy ; le capitaine Bersani pêche dans le canal au filet.

    Le soir les cyclistes portent aux A.P. Des ordres concernant des patrouilles à ne pas faire. Mauvais temps, pluie.

     

     

     06*1915 janvier du 1 au 16 - 17 au 31 Bauzemont, Parroy, Einville ....22 janvier, vendredi - A 6h 1/2 le Ct nous réveille, le canon a tonné depuis 4h. Ce sont les Allemands qui arrosent tout notre front avec leur 77; ils tirent sur la digue de Parroy ! Veulent-ils avec leurs77 la démolir pour nous inonder ? Nous nous levons prêts à porter des ordres; la relève arrive, tout se calme.

    Vers midi, combat d'artillerie: les Allemands avec de gros obus tirent sur 322, 327, la Fourasse et 283. Nos 90 et 70 de la Fourasse reçoivent des obus tout près. Ils ripostent aidés par les 95 d'Hénaménil.

    Temps chaud, soleil radieux de printemps, dégel. Vers 3h tout se calme ; on entend le bruit d'un moteur d'aéro invisible.

    Arrivée des colis postaux venant d'Annecy avec des cadeaux ; lainages, chaussettes, biscuits, un peu de chocolat - Le soir clair de lune superbe, fusées dans le ciel - derrière le château, observatoire superbe avec un bouquet d'arbres: de là on découvre Valhey, Bathelémont, Bénamont, les hauteurs de 329 et 327 et le signal allemand ; panorama splendide, moitié blanc de neige, moitié gris ou noir (forêt) Pas de lettres !

     

    Samedi 23 - Rien de particulier, il dégèle. Coups de canon. Reçu 2 lettres, rien de Marie. Nous jouons à la bourre. Je gagne 7 ou 8 fr.

     

    Dimanche 24 - Coups de fusil dans la forêt de Parroy ; il paraît que le 299 aurait surpris une patrouille allemande.

    Le soir, 2 lettres mais rien de Russie. Préparatifs de départ pour demain matin à Einville. Le 1er bataillon vient nous relever.

     

    25, lundi - Lever à 7h ; emballage; nous mettons dans un sac nos galoches et nos effets supplémentaires. Déjeuner; départ à 8h 1/2, à la queue du bataillon, avec 4 voitures du convoi. Temps gris et assez doux. Vue sur Valhey, Einville, le clocher de Raville; les hauteurs qui nous séparent de Lunéville sont blanches de neige.

    Arrivée à Einville; notre bureau est au même endroit chez Hayem , un juif ; nous avons 3 bons lits en haut et en bas dans le bureau (le mien autrefois). Le colonel est au château; le Ct Girardin et le mess des officiers du 6e bataillon sont près du pont (Café du Pont). Je vais reconnaître les logements de mes officiers et les cantonnements de ma Cie.

    Beaucoup d'ordres à copier toute la journée (corvée de bois, de clayonnage, travaux dans les tranchées, vaccination anti-typhique etc.).

     

    Sur la place de la mairie, les artilleurs nettoient leurs pièces de 75; 3 canons sont là ; l'un, a une blessure faite par un obus alld. Le 4e est en batterie à Crion pour tenir contre les aéros.

    Nos 2 popotes sont installées et fonctionnent bien. Je mange avec le 1er peloton, Vittet avec la 2è.

    Je tousse un peu... Pas de lettres! Un journal italien de l'abbé J.Marie. J'écris au « Matin » d'installer un dépôt à Einville.

    Dans l'après-midi, dans la grand'rue, chez le ferblantier, deux hommes ont été tués en voulant dévisser une fusée de 105 allemand. (Le vieux ferblantier et un mitrailleur du 6è territorial)

    26/1 mardi. Bonne nuit dans un bon lit avec des draps... presque propres. La neige couvre tout ; on nettoie les rues.

    Le «Petit Journal » annonce que l'escadre anglaise a coulé un gros croiseur allemand «Le Blücher» de 16000 tonnes, et endommagé deux autres. Comme réponse au raid des Zeppelins sur Yarmouth, les aviateurs anglais ont bombardé Zeebruge.

    Les avions allemands ont lancé 80 bombes sur Dunkerque.

     

    06*1915 janvier du 1 au 16 - 17 au 31 Bauzemont, Parroy, Einville ....27/1. Fête de Guillaume; chez nous, rien de particulier, 

    vaccination anti-typhique. J'ai un peu la colique. Pas de lettres de Russie. .

     

    28/1 jeudi. Pas de lettres - il gèle. Fête de Favier et Lathuile (François). Cattin (adjt. séminariste) est nommé s/lieutenant.

    29/1 vendredi. Beau temps clair et froid, soleil. Vers 2 heures, deux avions allemands passent sur nous allant vers Lunéville; un seul revient; à 2h1/2 le téléphone nous apprend que l'autre a été descendu à Lunéville, il avait à bord 1 officiers et 2 s/off.

    Pas de lettres de Kielce.

    30/1 samedi. Beau temps - Pas d'avions; si un français, le soir pendant une alerte faite pour permettre au Général de Division (Bigot) de se rendre compte de l'état d'avancement des travaux de défense sur la ligne principale. Froid; la neige couvre tout le pays; les travailleurs se détachent en sombre sur <manchons>: Valhey – Bauzemont, Hénaménil; les Allds bombardent nos avant-postes. L'avion est en haut que nous l'entendons bien longtemps avant de le voir, il reste visibles quelques minutes seulement pendant qu'il est au-dessus de nous. Nous rentrons.

    Pas de lettres, une seule carte de Massingy.

    Demain, mon bataillon monte à Bauzemont, mais ma Cie reste = On propose, 1 cap pour la croix de St Anne, 1 lieut. Pour St Stanislas; 1 adjt pour St Georges de x classe, 1 sergent pour la classe suivante et plusieurs caporaux et soldats.

     

    31 dimanche. Départ du bataillon - Je dors encore - on m'expulse de la chambre de liaison (la 17e Cie du Cap. Humbert). Rentrée de Vulliet et des élèves du peloton de Dombasle. Le temps se couvre, le soir, il neige. Une lettre de Grenoble, de Mlle Bakkanowska ...et c'est tout !

    La liaison couche au-dessus d'une épicerie, rue du Pont, 2 par 2.

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