• 06* 1915 Mars - Maixe -Deuxville-Le Sânon

    07* 1915 Mars - Maixe DeuxVille Le Sânon1er mars lundi. Les Allds occupent Parroy et Bures.

    On les a chassés de Bures (le 223) mais non de Parroy; ils sont retranchés en avant du village, au cimetière - à 400 mètres de notre G.G de la digue. Les P.P. ont lâché pied (20e Cie). Un essai de reprendre Parroy (lieutenant Assada) avec l'appui des mitrailleuses, du 75 et des 155 courts, et de la rafale de neige, n'a pas réussi (4 morts et des blessés, 1sergent tué). Le soir les Allemands attaquent notre P.P en avant de la digue avec des grenades. Le P.P. (19e Cie) s'était replié de 100 mètres

    Lettre de Marie.

    2 mars mardi. Nous sommes relevés par le 299. Je pars à bicyclette à 5h 1/2 matin; rafale de neige, route affreuse pour Deuxville – Le 5e bataillon à Maixe.

    Le 2 Mars 1915 Deuxville Le régiment est relevé des avant-postes par le 299è. Je pars à Bicyclette à 5h 1/2 du matin, par une rafale de neige et une route atroce pour préparer le cantonnement à Deuxville, village entre Maixe et Lunéville.

    Le 5è bataillon et l'état-major du régiment vont à Maixe. Le village a souffert du bombardement, mais peu de maisons sont complètement inhabitables. Le bataillon arrive en 2 échelons. On s'installe. La liaison et le téléphone dans une maison abandonnée où nous ne sommes pas trop mal. Dans une armoire pleine de linge, je trouve des draps pour le lit, qui a un bon sommier. Éclaircies et bourrasques de neige. Je me couche vers 9h avec une névralgie, la 1ère de la campagne (parce que j'ai offert un verre de mirabelle, vers 11h à des sous-officiers de la 23è).

    Carte de Cibaud, carte de Massingy, Journal Illustré de Paris.

     

    Mercredi 3 Mars. Même temps, la nuit il a un peu gelé. Les officiers vont passer la journée à Lunéville. Je reçois 1 carte de Marie et 1 de Pietrowski et 1 carte de Cibaud.

    Le cycliste Quétand nous dit que les chasseurs cyclistes de la cavalerie ont passé par Einville vers les avant-postes.

    Les Allemands seraient à Arracourt ou dans la forêt de Bezange

    Vers le soir, au moment où le commandant et le colonel arrivent à Deuxville, on entend une canonnade violente et nos mitrailleurs dans cette direction.

    Je vais faire un tour sur la hauteur (vignes) au-dessous du village: éclats d'obus de 77 à tous les pas, des tombes françaises.

    Quelques obus de 77; j'en rapporte un avec une fusée qui s'y adapte et je le donne à Roux, notre capitaine d'ordinaire; marmites en aluminium, gamelles, musettes, trous d'obus sur toute la hauteur.

    En se retirant de Deuxville, les Allemands ont emmené le Maire et le Curé et les ont fusillés à Crion (septembre)

     

    Jeudi 4 mars. Temps radieux, chaud à transpirer.

    combat violent autour de Parroy - Canonnade terrible. On dit que le 333 est parti hier vers Pont-À-Mousson en auto et le 223 aujourd'hui pour Baccarat. On entend aussi le canon dans ces deux directions.

    Je vais sur la hauteur qui domine le village, vers 10h; fusillade, canonnade à Parroy. Je parcours le plateau, couvert de débris, de tombes, d'obus pendant que le sinistre concert bat son plein. Les 75 tirent à volonté; on ne distingue plus les coups. Je remonte vers midi: cela continue.

    Les journaux annoncent notre avancée dans les Dardanelles; les Russes avancent devant Przasnysz. La grande offensive allemande en Prusse-Orientale est enrayée et refoulée.

    Distribution de 1908 paires de chaussettes.

    Le combat continue - Un 4e avion alld nous survole.

    Vaguemestre: 1 paquet de cigares de Chabert (25 Fénix et 2 mouchoirs) 1 paquet de journaux «Gazeta Kiclecka»

     

    5 mars. Quelques coups de canon - temps clair sans soleil.

    Bains à Lunéville; je pars avec la Cie à midi – arrivée à 1h 1/4 à travers les hauteurs de Frascati, champ de bataille. Trous d'obus, fermes brûlés et démolies. Le capitaine me refuse la permission d'aller aux bains de la rue Sifflet!  Retour à 5h 1/2 à Deuxville.

    Je trouve 3 lettres, 1 de Marie, retour de New-York n°15 du 31 décembre /13 janvier de Varsovie ; 1 de Chabert et 1 de Janin. Je me couche vers 9h, assez fatigué.

    On ne sait encore rien de précis sur Parroy.

    6 mars samedi. Deuxville. Pas de bruit de canon.

    7 mars dimanche. Rien de particulier - Paquet Girard

    8 mars lundi. Assez froid - un peu de neige - vent froid. Lettre de Marie du 15 fév ; lettre de Pompée: son frère Léon blessé ! Une balle au ventre ayant entraîné le mécanisme de sa montre, opération mais état désespéré. Lettre de Roussel de Chambéry. Préparatifs de départ pour demain.

     

    9/3 mardi. Départ à 6h, par Bonviller, Bienville-la-petite, Crion.

    Il a gelé, il souffle un vent froid comme à Réchicourt. Je mets mon couvre-nuque en toile cirée (Girard) et j'ai chaud aux oreilles. Depuis hier soir, coliques; je fais diète.

    Arrivée à Crion vers 8h 1/2 Ma Cie (23e et 22 e) en avant va tout entière au Puits; je mangerai à la 21e; Installation. Je fais une grande gamelle de chocolat à l'eau.

    Le Ct veut que Vittet et moi gardions son bureau et couchions en haut. La relève se fait sans incidents.

    Coucher à 8h ; mal à la tête. Peaux de mouton, sac de couchage, sommier par terre.

    Pas de lettres - 2 "Varshavskaia Mysl"  (Ndlr  journal « la Pensée de Varsovie »)

     

    10/3 mercredi. Fusillade, vers 5h 1/2 du matin ; les sentinelles, en se reportant en avant, se heurtent à fortes patrouilles allemandes.

    Notre sergent Berrut reçoit une balle au côté; le Capt Gallay, frère du Sergent a sa crosse de fusil partagée par une balle.

    Dans la matinée, la 6e division (à notre droite vers Badonviller, Blâmont) fait une reconnaissance; avions; temps froid et clair; 1 avion allemand fuit devant 1 français qui est chassé à son tour par un grand biplan alld qui tourne plusieurs fois autour de Crion, cherchant nos grosses pièces

    Le 120 et 95 tirent. Il doit y avoir une grosse pièce (155) vers Bonneval. Les Allds tirent sur Parroy.

    Neige; vers 9h, il y a 10 cm de neige. J'ai préparé le cantonnement pour ma Cie qui rentre demain à Crion.

    À 10h Berrut arrive à l'infirmerie, il va bien; son portefeuille et cartouchières percés (boussole brisée). À 2h30, on l'emmène en auto à Lunéville. Coucher sous mes peaux de mouton.

     

    11/3 Jeudi. La 22 Cie a deux tués (aux 5 Tranchées). Je prépare du chocolat pour Vittet et pour moi (au lait).

    Les Compagnies rentrent ce matin ; la neige les retarde. Lathuile et Dumont, les cuisiniers, partis vers 6h arrivent vers 9h. J'installe les cuisines. Vers 11h le 2è peloton arrive; à 11h1/2 le capitaine; à 12h le lieutenant Gebs avec le 1er peloton.

    Dans la journée, on entend le canon vers Pont-À-Mousson. Le Général de Division a une conférence avec le Commandant.

     

    12/3 vendredi. Il fait chaud, assez clair; tirs d'artillerie chez nous et vers Pont-à-Mousson.

    Le soir, la nuit, nous tirons un peu; les Allemands davantage; lueurs des coups vers Coincourt, Monacourt; globes des obus fusants (note secrète pour demain)

    Vers 2h, le Colonel et son E.M montent. À 3h enterrement des 2 morts de la 22è.

     

    13/3. Reçu 9 lettres: 3 de Massingy, 1 d'Ernest, 1 de Cibaud +1 paquet (cache-nez, bonbons, chocolat), 1 de Marie, 1 de Mme Labrune (Violettes de Savoie), 1 du Matin et 1 d'une demoiselle qui a vu mes timbres russes et désire la collection.

    Le 21è rentre (2 disparus!) Ma Cie va la remplacer.

    Les chasseurs du 43è et les 2 p. de 75 ne sont pas venus; le Général de Division vient en auto; on va envoyer une pièce de 65 de montagne dans la forêt en permanence.

    Berrut, Gallay et Rendler sont cités.

     

    14/3 dimanche. Il a plu dans la nuit; temps brumeux, pluie. Rien de particulier. Une carte de Chabert insiste pour que je lui dise quels cigares je préfère. Repas avec la 21èCie. Je leur donne pour la deuxième fois des cigares, car ils sont très aimables pour moi.

    Les généraux Maunoury et de Villard2 sont blessés. (Ndlr :Blessés le 11 mars 1915 au Plateau de Nouvron)

    Progrès aux Dardanelles. Grande bataille au Nord de la Vistule.

    Le soir, le cap. Roubertie téléphone vers 11h, pour qu'on avance la relève. Sa Cie, faisant continuellement pression de ses sentinelles contre les sentinelles ennemies, a réoccupé nos emplacements habituels; mais sous fusillades incessantes.

     

    15/3. Relève; départ des 21e et 24e à 5h. J'ai fait partir une voiture à 4h avec des vivres, parce que ma 23e mangera au Puits.

    Vers 11h, les 2 Cies du 43e soutien d'artillerie, passent pour aller dans la Forêt; 1 p. de 65 de montagne passe dans un fourgon - 2 pièces de 75 doivent aller à la maison forestière de Parroy. Tirer sur les tranchées en avant de Parroy et obliger la batterie allemande de 77 de Monacourt à se démasquer en leur répondant.

    07* 1915 Mars - Maixe DeuxVille Le SânonÀ 2h, le Gal de Div passe en auto, vers la forêt, suivi de l'auto rouge de l'artillerie lourde; les 75 ouvrent le feu, jusqu'à 3h1/2.

    À 4h le général revient; il entre au bureau en se frottant les mains; les Allemands ont dû évacuer Parroy (nous pourrons dégager le corps du lieutenant Lotte). Les 77 ont commencé à arroser l'emplacement de nos 75 quand ceux-ci s'étaient déjà retirés.L'auto rouge s'amène en trombe; vite au téléphone, on communique les renseignements et les 155 et 120 de Valhey et de Bauzemont tirent sur la batterie allemande. Ces jours-ci, à droite de la forêt de Parroy, nous avons occupé Emberménil et le Chênois (voir Communiqué). Ma Cie rentre à 4h 1/2 au complet! 2 hommes se sont trouvés engagés entre les sentinelles ennemies, mais ont pu rentrer. Nous avons tué 4 Allemands qui sont restés sur le terrain. Nous n'avons eu, en 8 jours dont 4 aux avant-postes, que le Sergent Berrut blessé et le fusil du Capt Gallay fendu par une balle. Le cap Roubertie est content.

     

     

    17/3 Départ pour Maixe. La liaison part seule à 11h. Arrêt à Einville au Café du Pont, le long du canal (l'adjudant s'est mis en avant à bicyclette). Belle journée de soleil.

    Ma Cie est à Petite-Maixe, de l'autre côté du canal et du Sânon; 3 ponts à passer.

    Je reçois 1 lettre de Marie et des enfants.

     

    18/3 Jeudi le soir, ordre de partir pour Raville. J'ai voulu envoyer une dépêche à Marie (dépêche revenue de Dombasle le 19 à Raville).                À la popote, je paye vin blanc, cigares et Cointreau.

     

    19/3 vendredi. Départ à 6h30 (campement) avec le capitaine Roubertie. Je fais le cantonnement. Il fait froid mais la pluie de la nuit a cessé. Les cuisiniers ne font pas à manger! Je me fais cuire 2 œufs chez les officiers, café à la popote du 2e peloton.

    Je reçois lettre d'Alik et paquet de Mme Bouvier Dr. (cigares, chocolat). Je couche sur une paillasse et un matelas par terre dans le bureau froid et humide.

    1 tué au bataillon. Notre 6è bataillon est félicité par Division .

     

    20/3 samedi. Temps clair et froid; il a gelé la nuit. Journée vide. J'envoie ma dépêche par Einville.

    Du 20 au 24 Raville en haut du Village, tranchées anciennes, d'où l'on voit Bauzemont, 283, 327, Bénamont! Les Allemands tirent des obus fusants sur 327. en arrière, vers Bonviller, le génie fait exploser des obus.

     

     

    07* 1915 Mars - Maixe DeuxVille Le Sânon

    25 mars. Crion. Ordre de partir cette nuit; ma Cie devra prendre le bois Legrand. Les cantonnements sont calmes.

     

    À 10h1/2 rassemblement - Départ; il pleut un peu.

    Nous traversons la forêt, les Cinq Tranchées et les barrages de fils de fer en chicanes. Marche par à coups; 10 pas et on s'arrête;

    Arrivés à la tranchée de Monacourt, à gauche, puis à droite dans le bois,

    Belle Tranchée et à droite; la 23è va en avant ; la 21è reste en réserve au carrefour où nous nous arrêtons avec le Ct le génie et 1 Cie de chasseurs.

     

     

    Quelques coups de fusil, puis on crie: Hourrah ! En avant;

    07* 1915 Mars - Maixe DeuxVille Le SânonOn tire encore une fois on crie « en avant » puis rien.

    C'est la 22è Cie à droite et la section Ducret devant nous qui poursuivent les sentinelles allemandes et tombent en arrêt devant une vive fusillade, partant d'un blockhaus -

    Calme- Le Ct m'envoie voir ce qui se passe;

    le feu reprend à 500 m de moi environ. Je trouve les brancardiers dans un creux et je continue vers la lisière d'un Gd Bois;

    j'y trouve la section Lugrin non encore engagée; Lugrin me fait cacher. Je trouve le Capitaine en arrière; je lui demande ce qui se passe; il m'explique sur la carte les mouvements faits et ceux qui vont se tenter.

    La section Lugrin appuie à gauche et ensuite en avant, là où la croupe ; violents coups de feu (2e blockhaus alld). Je reviens renseigner le Ct. Le génie travaille, les chasseurs aident.

    La section Cattin se poste, vers la gauche, au bois Legrand. Accalmie - On est arrivé sur 2 blockhaus, l'un entre 22e et 23e compagnies; l'autre devant 23e = La 4e section (Cattin) de la 23e est entrée dans le bois Legrand; l'ennemi s'est replié, quoiqu'il fût en nombre; on envoie la 21e en renfort, puis les chasseurs.

    On ramène des blessés; Collomb, soldat 22e, au front ; Chapuis ordonnance de Gebs, genou ; on annonce que Rendler et Péry sont morts et 1 homme de la 22e. On amène un canon de 65 pour tirer sur le blockhaus; il tire 15 coups; les obus sont trop petits; on amène un 75, qu'on met en batterie devant nos mitrailleuse; on règle le tir, on coupe 3 arbres, on règle encore et on constate qu'on ne peut pas tirer . On emmène la pièce ailleurs - On essaie de faire tirer le 15 ;

    il faudra laisser nos morts sur place et reculer.

     

    De gauche, arrive un mort: Chambet de la 23e ; puis le sergent Jollivet de la 23e ramène le corps du pauvre petit sergent Collomb (ancien cycliste, médecin de St Georges); mais les chasseurs ont fait 6 prisonniers, on en amène un, blessé, qui meurt en arrivant). le génie a fini les blockhaus des P.P. Et de la G.G. Les Cies se rassemblent: on mange un morceau, on cause .

    Ma Cie a 4 morts et 2 blessés / Sonerat n'a qu'une blessure de balle; Viricel a reçu 4 balles, mais n'est pas touché; Conte a une balle qui lui a affleuré la poitrine = On s'en va.

    La route est longue. La 23e, la 24 et la 21 seules rentrent; je monte sur un fourgon à munitions mais, comme je m'endors et risque de tomber; je descends.

     

    Arrivée à Crion la nuit. Mme Plaid nous a fait de la soupe. Je dors sur mes peaux de mouton. À 10h 1/2, ordre aux 21e et 24e d'être au A.P. à 6h. Départ à 4h, réveil à 3h.!

     

    27 mars samedi. Moi je dors jusqu'à 8h . je vais au rassemblement de ma Cie; on fait l'appel. Je vais prendre un café au lait.

    Le Capitaine m'envoie chercher et me demande si je n'ai pas oublié de lui communiquer l'ordre de départ: au téléphone, ordre de partir pour le blockhaus des 5 Tranchées.

    En route vers 10h; arrivée aux 5 Tranchées vers midi - Vers 3h retour des 23 et 24 ;

    nous passons à travers bois: violettes, goûter sur l'herbe.

    Tir sur l'avion qui va tomber vers Emberménil.

     07* 1915 Mars - Maixe DeuxVille Le Sânon

    28 mars dimanche.

    (Sépulture des morts) Nous partons vers 6h pour les 5 Tranchées. Installation au blockhaus, près du téléphone;

    la 22e nous nourrit. Bon poêle ; il fait froid. Ma Cie est au Puits ; j'y vais à travers la forêt 2 fois, boue, traces de sangliers.

    29/3 même chose, au blockhaus

    30/3 Nous montons aux 5 Tranchées.

     

    31/3 mercredi. Dans la nuit, il neige fort, vent.

    Vers 3h1/2, la fusillade commence au bois Legrand;

    les Allds attaquent. La 22e Cie reçoit l'ordre de partir en renfort, la 28e vient la remplacer.

    07* 1915 Mars - Maixe DeuxVille Le SânonLe canon de 75 tire de bonne heure pour barrer la route entre Monacourt et Bois Legrand;

    les obus écornent le bois, au point où arrivent les assaillants; leur colonne de droite est touchée.

    Les 155, les 95, les 75 de Bonneval, les 120 de Bauzemont tirent.

    Nous apprenons que l'attaque est enrayée: un poste de la 24e a été enlevé (1 Segt, 1 Capt et 6 hommes); 3 morts et 7 blessés.

     

    Les pertes des Allemands sont au moins triples: 3 prisonniers dont 2 blessés, environ 70 cadavres restent sans compter morts et blessés enlevés.

    Les 22 e et 24 e restent au bois Legrand. On y construit pendant la nuit blockhaus et observatoire d'artillerie.

     

    La 23e occupe les G.G. 1 et 2, je vais tous les jours 2 ou 3 fois à la G.G.2 sur la route du Haut de la Fait.

     

    On ramène vers 4h un prisonnier boche blessé (s.off) grand gaillard, mine effarée d'homme qu'on va fusiller; on le fouille: il a 1 couteau, 2 poignards, 1 cartouche française modèle M, une cartouche de revolver Mauser, des papiers, des photos, 1 billet de 5 fr français. Quand il voit qu'on veut le mettre en voiture pour l'emmener, il grimpe tout seul et se glisse sous le brancard où est couché un mort de la 24è Cie.

     

    Le canon gronde, la 75 tire par rafales. Les Allemands répondent.

     

     07* 1915 Mars - Maixe DeuxVille Le Sânon

    extrait du JMO du 230 ème RI : 26 N 722/9

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